A Perros, la pratique du judo est aussi un art.
Perros Guriec - Atout sports. Les partiquants du dojo perrosien s'essayent à une forme différente du judo sportif, comme le junomichi qui est basé sur le principe de non opposition.
Dans les années 80, M. Correa,
pionnier du judo en France prend comme élève un certain Michel Luguern. A l’époque,
ce dernier est ceinture noire depuis 1975, alors qu’il pratique ce sport depuis
peu.
Comme lors du forum, les judokas sont toujours partants pour réaliser des démonstrations et partager leur passion. |
A coté de son professeur Michel
Luguern découvre une forme de judo différente du judo sportif qu’il pratique
jusqu’alors. Il s’agit du junomichi qui est basé sur le principe de non
opposition. Ce principe est basé sur l’idée de mettre un minimum d’effort pour
réaliser une action, afin d’être le plus efficace possible. Le junomichi
implique aussi une prise de distance par rapport à l’aspect compétitif.
Séduit par ce concept, et
alors professeur d'EPS au collège des Sept-Îles depuis 1991, Michel
Luguern décide de créer
une section de judo dans le cadre de l'amicale laïque. Puis
le, judo-club de Perros
est créé en 1994.
« Au
judo-club, on essaye de poursuivre cet aspect du principe de non-opposition que M. Correa a étudié toute sa vie », explique Michel.
Depuis le début, le club fonctionne seulement avec des bénévoles. Son
fondateur qui est également Brevet d'État, a choisi de pratiquer et d'enseigner en restant bénévole. « J'étais déjà professeur d'EPS, et j'ai jugé que je
n'avais pas besoin de gagner ma vie en faisant du judo ».
L'ambiance conviviale qui règne au sein du club permet
aujourd'hui de réunir environ 80 pratiquants
de 6 à 73 ans, c'est une sorte de
famille ou tout le monde se connaît », apprécie Michel Luguern, qui
met un point d'honneur à préserver l'unité
de tous et la qualité de relation qui existe entre eux.
Les cours ont lieu à la salle de La Brosserie
qui était une ancienne usine, Pour le professeur, le lieu ressemble à un
vrai dojo car il a une âme, tout comme les dojos
japonais,
« On accueille les enfants
à partir de 6 ans, et il n'y a pas d'âge
limite pour pratiquer », détaille Michel. En effet, le
junomichi qui n'est pas basé sur la notion d'effort physique, mais plutôt sur la notion d'esquive et de
non-opposition, permet la longévité de la pratique. L'absence de contrainte
physique permet de pratiquer durant très longtemps.
La longévité est une des caractéristiques du judo-club de Perros qui réunit des pratiquants licenciés depuis la
création. « Ça montre qu'ils sont attachés à l'étude
du junomichi qui est réalisé au club », se réjouit Michel Luguern.
Ouest France, 18/06/2017.
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