mercredi 22 janvier 2020

Koshiki no kata à la cérémonie des voeux 2020

La cérémonie des vœux a dessiné pour nous cette année l’horizon d’une montagne : la montagne du Koshiki no kata, ce kata étrange qui semble issu d’un autre âge.

L'entraînement avant la pratique collective
Dans Junomichi, l’origine du judo (1), le lexique final explique ainsi la dynamique du kata : « Ce kata offre l’image d’un combat entre deux samouraï au bord d’une falaise. Les deux combattants portent une armure qui les contraint à un déplacement lent et maîtrisé. A chaque attaque, l’assaillant tente de jeter l’autre dans le précipice. Le samouraï attaqué esquive, contrôle l’attaque et amène son assaillant jusqu’au bord de la falaise où il lui laisse la possibilité d’échapper à la chute fatale. Attaque après attaque, le danger s’accentue, jusqu’à la dernière technique, à l’issue de laquelle l’attaquant est projeté du haut de la falaise » Si le scénario rappelle la finale de « La Légende du grand Judo » (2), sa réalisation manifeste indéniablement une maîtrise de notre art qui n’est pas à la portée de tous.
Mâitre Kano et Yamashita exécutant le Koshiki.

Nous avons donc cherché à grimper, selon les mots de Michel – je dirais plus modestement « à entrevoir »  - les pentes du Koshiki puis à redescendre par pallier (en empruntant les techniques du Katame-no, du Jû no kata et du Nage-no). La cérémonie des vœux aura été une fois de plus un formidable moment d’échanges, de rencontres, d’amitié (sur et hors tatami) et sans doute aussi de résolution. Dessinée par M. Correa, comme le point de départ de notre année de judo, elle est l’occasion de se figurer un horizon dans la pratique. Pour beaucoup d’entre nous la montagne du Koshiki est loin, l’essentiel est sans doute de ne pas la perdre de vue.

Les judokas de Perros Guirec à Sablé sur Sarthe


(1) Igor Correa, Loïc Le Hanneur, Rudolf Di Stefano, Laurent Bruel, Junomichi, L'origine du judo, Budo éditions, 2010.
(2) Akira Kourosawa, La Légende du grand judoARTE ÉDITIONS, 2011.