Voilà, le stage national s'est terminé
aujourd'hui.
Je ne sais plus qui, parmi les pratiquants
faisait cette réflexion partagée par beaucoup, dans les vestiaires : "ça
passe trop vite ..." Oui, quelques heures dérobés à la vie quotidienne,
pour penser et surtout agir autrement, c'est le principe de nos stages.
Loïc Le Hanneur, professeur au Dojo d’Anjou avait choisi comme thème
l'unité du mouvement. Considérant qu'un mouvement de judo c'est une unité:
unité dans le déroulement, unité avec le partenaire.
Samedi matin : nous avons repris les
mouvements du Katame-no-kata, à l'exception des contrôles de coudes et
d'articulations. Le contrôle du cou (ce que l'on appelait autrefois
étranglement) est bien le prolongement d'une action. Si les débutants comme moi
ne
parviennent que rarement à trouver l'efficacité dans ce type d'action, c'est
que trop souvent nous décomposons le mouvement. Le voir faire par des mains
expertes où se sentir contrôlé par les mêmes dites-mains, c'est toucher à la
puissance et à la profonde unité du judo.
Samedi après midi : la même idée, avec les
mouvements du Nage-no-kata : "Uki-otoshi, tout de suite!". Je
comprends en voyant les démonstrations, la devise de M. Kano "Minimum
d'efforts, maximum d'efficacité." Ceux qui douteraient de son effectivité,
peuvent jeter un coup d'oeil sur les Kata-guruma de maître Mifune sur ce blog.
Mais que de travail avant d'en arriver là : gommer les mouvements, les
engagements, les réflexes musculaires inutiles pour parvenir à un mouvement
simple, fluide, déterminé et engagé. La jeune fille que j'ai promenée sur mes
épaules en guise de Kata-guruma me pardonnera d'autant mieux ses frayeurs que
je ne l'ai pas projetée, juste un peu hissée. Le Kata-guruma viendra dans
quelques années.
Dimanche matin: fatigue et courbatures. On
reprend les contrôles du coude et de la hanche, la troisième série du
Katame-no-kata avec toujours cette même idée : "en une fois",
"tout de suite!" Puis divers mouvements du Gonosen :
O-soto-gari, Hiza-guruma, Tai otochi, Ko-soto-gake.

S.L.